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Résumé

Une nouvelle demande d’aide émerge vers l’ADEME. Il s’agit d’accompagner la mise en place d’installations mécaniques de traitement des biodéchets (provenant de gros producteurs ou d’autres producteurs de déchets de cuisine et de table) vendues sous la dénomination de composteurs électromécaniques.

L’ADEME a réalisé un inventaire des sites d’électrocompostage implantés en France, 30 sites ont été recensés, dont 6 n’étant plus exploités aujourd’hui. L’ADEME a conduit une étude technico-économique sur 9 sites et 9 machines recevant des déchets organiques. Sept sites correspondent à la définition établie lors de l’étude à savoir: un électrocomposteur est un appareil de fermentation aérobie incluant un brassage électromécanique (et un système de chauffage éventuel pour garantir l’hygiénisation), l’apport de structurant et une phase de maturation.La durée du traitement devant permettre la production d’un compost conforme à la NFU 44-051 sur les amendements organiques. Les deux autres sites proposent notamment des temps de séjour qui sont pas compatible avec la définition posée.

La description des situations des sites étudiés lors de l’étude inclut notammentla nature des déchets traités, les modalités d’apports éventuels de structurant, le temps de séjour, le suivi de la température, l’ajout d’eau, la qualité sanitaire et agronomique des matières produites au regard de la NF U 44-051 et de la réglementation européenne N°142/2011 et la valeur de l’ISMO (indice de stabilité de la matière organique). La conformité à la réglementation n’est pas toujours obligatoire au regard des quantités traitées sur les sites mais elle fournit un utile référentiel. La qualification des matières traitées a eu lieu en sortie de la machine et/ou après un passage de la matière en zone de maturation.

Dans la majorité des cas un ISMO caractéristique des composts n’est pas rencontré dans le produit fini des sites étudiés. Plusieurs sites ne sont pas conformes à la réglementation sur les critères agronomiques (seuils d’azote) et sur les critères sanitaires (microorganismes et inertes).

Les machines sont souvent sous exploitées au regard de leur capacité pondérale de traitement et une rupture des apports peut générer des difficultés techniques de fonctionnement. Les durées de traitement sontsupérieures à celles affichées par les fabricants/distributeurs. Une étape de maturation des matières est toujours nécessaire. Les utilisateurs de ces équipements font le constat d’une bonne contenance des nuisances.

Enfin, les coûts liés à l’usage de ces machines ne sont pas toujours aisés à calculer (dépenses électriques, achats de structurant, frais de maintenance, équipements complémentaires).L’investissement total moyen pour l’installation d’un composteur électromécanique traitant moins de 30 tonnesde biodéchets par an est de 71383€ TTC.Auquel s’ajoute des coûts de fonctionnement annuels estimés à 8 305 € TTC.

Plus d’éléments de connaissance sont nécessairesafin d’évaluer la pertinence de ces équipements. L’ADEME observe toutefois que ce matériel peut être opportun dans des zones d’habitat dense.